Fruits, légumes, fleurs … Le jardin potager d’agriculture durable prend forme et les premières récoltes ont été effectuées par les étudiants et utilisées pour les repas du soir. Lancé il y a seulement quelques mois par les élèves en partenariat avec l’ONG cambodgienne Camboréa et grâce au soutien de la fondation Raja-Danièle Marcovici et de la fondation BNP- Paribas, le jardin agroécologique porte déjà ses fruits !
Afin d’assurer un approvisionnement suffisant pour tous les élèves, une première partie du jardin est réservée à la culture de légumes productifs et à croissance rapide comme les liserons d’eau, les haricots verts longs et carrés, les gombos (ou maïs français en khmer, plante à fleur dont le fruit est récolté vert et utilisé comme légume) ou encore les aubergines rondes.
Des arbres fruitiers ont également été plantés (bananiers, papayers, ananas…) mais il faudra être patient, les élèves devront attendre un an pour déguster les premiers fruits ! Ces plantations permettront également un apport de biomasse pour alimenter le compost qui sert de fertilisant pour le jardin.
Au cours de leur formation hebdomadaire dispensée par l’ONG cambodgienne Camboréa, les élèves de Sala Baï s’initient à toutes les techniques de l’agriculture durable. Ainsi sur la totalité du potager, chaque chambre gère en totale autonomie un lit de culture de 5m2, soit 130 m2. Les élèves ont donc proposé une liste de 10 légumes à planter, parmi lesquels des concombres, des piments et divers choux dont le fameux Bok Choy (chou chinois), qu’ils ont plantés et dont ils surveilleront la croissance.
C’est un véritable écosystème responsable que les élèves ont mis en place. Si les fleurs couvrent toutes les allées, la raison n’est pas uniquement esthétique ! En effet ces dernières sont également utilisées dans la cuisine et permettent surtout d’attirer les insectes pollinisateurs, tels que les abeilles et papillons, qui sont essentiels à la reproduction des plantes et au développement du jardin.
L’utilisation de semences « libres » et non « hybrides » et des techniques de la permaculture et de l’agroécologie (choix des plantes, aménagement de l’espace, compost etc.) permettent non seulement de lutter contre l’appauvrissement des sols et des cultures, mais également d’améliorer la qualité de l’alimentation des élèves et de préserver la biodiversité locale. En appliquant ces techniques et principes, les élèves agissent en tant qu’acteurs d’un monde durable. Ils pourront par la suite partager ces enseignements et contribuer à sensibiliser la population cambodgienne à une agriculture durable.